Nos collègues qui étaient à notre place il y a cent ans ont pris des décisions correspondant aux événements de l'époque ; nous n'y étions pas. Ce n'est pas à nous qu'il revient d'écrire l'histoire, mais aux historiens, qui sont très qualifiés pour cela. J'ajouterai que prendre une telle décision risquerait d'ouvrir la porte à la remise en cause de tout ce qui est advenu au cours des autres guerres, singulièrement après la libération de 1945. Nous recevrions inévitablement des demandes de la part de familles qui, parfois, ont été très humiliées alors qu'elles étaient innocentes.
Cela risquerait de nous revenir en pleine figure ; nous avions des collègues élus par le peuple, il faut respecter leurs choix, car il ne devait pas être facile de siéger à l'époque.