La question du continuum entre la recherche et le terrain n'est pas propre à l'abattage ni même à l'agriculture ; elle concerne structurellement l'ensemble des activités. Dans le cadre de cette commission, il me paraît important néanmoins de souligner trois points.
Le premier concerne la formation, que l'on a fait l'effort de formaliser, la France ayant choisi de renouveler cette formation tous les cinq ans pour les personnels.
Il faut ensuite insister sur les guides de bonnes pratiques qui ont été réalisés par les chercheurs et les acteurs de terrain. Le guide sur les bovins a été officiellement validé, mais il en existe pour toutes les espèces. Cela a véritablement contribué à faire évoluer le fonctionnement des abattoirs, où l'on s'est efforcé de formaliser et d'optimiser les méthodes de travail, en particulier dans l'optique d'améliorer la protection animale.
La mise en place de responsables de la protection animale (RPA) dans chaque abattoir s'inscrit dans la même optique. C'est un métier qui reste à inventer, et cela se fera à travers des actions dédiées et la mise en place de réseaux professionnels. Le règlement européen faisait référence au bien-être animal ; nous avons préféré le terme de protection animale, et c'est cette notion qui a guidé la conception des formations, axées autour de la mise en oeuvre concrète sur site de modes opératoires inspirés des bonnes pratiques. Le RPA aura la charge de ces modes opératoires, de leur contrôle, mais il sera aussi un référent par qui transitera l'information. Il aura donc un véritable rôle dans l'approfondissement du continuum entre la recherche et ses applications sur le terrain.