Ce qu'il faut comprendre, c'est que si un opérateur occupe un poste de travail, c'est parce que l'entreprise a jugé qu'il en avait les capacités techniques. Ce que nous lui enseignons, c'est à comprendre et à gérer les réactions des animaux, par exemple la manière de gérer un porc récalcitrant dans un troupeau de vingt-cinq porcs qu'il faut amener dans un entonnoir… On aura d'instinct tendance à pousser le vingt-cinquième, même si c'est en fait le premier qui bloque. Il faut mettre l'opérateur en situation de comprendre le problème en l'aidant à prendre du champ par rapport au contexte opérationnel, grâce à des vidéos, des arrêts sur image, où il se rendra compte de son erreur. Il comprendra qu'on va finalement plus vite en amenant les animaux dix par dix plutôt que par paquet de vingt-cinq. Alors que dans une formation pratique, sur quatre ou cinq personnes, une seule est en train de manipuler, les autres regardent, et progressivement regardent ailleurs… L'objectif de ces journées de formation doit être remis dans son contexte : l'objectif est de leur faire prendre conscience d'eux-mêmes. Il me semble qu'elles ont réellement amélioré la prise de conscience des opérateurs par rapport à leur métier.