La formation des vétérinaires à laquelle je participe dure une semaine. Ils ont un rôle clé dans l'abattoir : même si ce ne sont pas eux qui achèvent les bêtes, ce sont eux qui ont le dernier mot en matière de bien-être animal. Ils assurent par ailleurs le contrôle sanitaire, et doivent donc se partager entre ces deux missions, ce qui n'est pas toujours facile.
Je pense, cela étant, que tous les opérateurs n'ont pas besoin de soutien psychologique. Si on a constaté des dysfonctionnements parmi le personnel dans les abattoirs qui se sont fait récemment remarquer, c'est moins parce que le responsable ne leur a pas dit ce qu'il fallait faire que parce qu'il ne parvient pas à imposer sa vision des choses. Il s'agit donc d'un problème dans le fonctionnement des équipes et dans l'organisation, qui tient à la définition de la responsabilité de chacun. Dans un abattoir, les salariés sont souvent polyvalents, mais cela ne doit pas empêcher que les responsabilités des uns et des autres soient clairement identifiées. Il est impossible de faire fonctionner correctement un système dans lequel personne n'est responsable de rien. Il y a dans ce domaine de grands progrès à faire.