Je suis frappé de la divergence entre l'image que les personnels ont de leur métier et celle que s'en fait le grand public. Or, en la matière, il y a des cercles vertueux et des cercles vicieux. Si on porte sur votre travail un regard négatif, vous vous sentez dévalorisé, jusqu'à revendiquer cette dévalorisation pour finir par se l'approprier. Comme le dit l'un des personnages dans Les Voleurs de Louis Malle : « Je fais un sale métier, mais j'ai une excuse, je le fais salement. » C'est le cercle vicieux. À l'inverse, si vous êtes bien équipé, appelé à manipuler un matériel d'une grande technicité, et correctement payé, les autres vous perçoivent comme un maillon clé de la chaîne ; du coup, l'estime que vous portez à vous-même comme à l'ensemble du groupe est plus grande. La formation doit également amener aux opérateurs à porter un autre regard sur leur travail.