Intervention de Louis Nègre

Réunion du 17 mai 2016 à 18h00
Commission des affaires européennes

Louis Nègre :

L'Union européenne reçoit une lettre en novembre et conclut un accord en février : de l'extérieur, tout ceci paraît bien rapide ! Il a suffi au Royaume-Uni de taper du poing sur la table pour obtenir un accord totalement unilatéral. La France n'aurait-elle pu faire de même ? Quant aux résultats… Il n'y pas grand-chose à attendre lorsque l'on est sur le radeau de la Méduse.

L'Europe a été portée par des personnalités qui avaient une vision. Ses dirigeants sont actuellement des boutiquiers qui discutent le bout de gras. Comment s'étonner que les peuples ne soient pas d'accord ? Il n'y a plus de vision ni de leader européen susceptible de mobilise et de donner une espérance, la Commission européenne est dirigée par un responsable qui s'est particulièrement distingué comme comptable. Le rejet de l'Europe est celui d'un certain système qui a fait perdre toute espérance et qui est devenu contraignant. La taille du camembert lui importe plus que l'avenir de nos enfants. Le programme Erasmus est positif. Mais il devrait être dix fois, vingt fois plus important. L'Union européenne a la tête sur le billot. Elle a le déshonneur et, sinon la guerre, la perte de son âme. Laissez les Anglais la quitter, s'ils le veulent, afin d'éviter un détricotage continu. Sinon, tout le monde demandera une Europe adaptée à ses demandes. C'est une erreur politique que de vouloir, pour un plat de lentilles, retenir un grand pays. En tant que gaulliste, j'estime que trop, c'est trop.

Une solution serait de se réduire à la zone euro et de recommencer à construire une union qui partage une vision globale. À quoi bon être réunis à 28 États pour entendre les responsables de Frontex dire qu'ils ne peuvent rien faire ? C'est une catastrophe pour l'idée de l'Europe.

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