La Biélorussie et l'Ukraine sont deux pays très différents – celle-ci étant beaucoup plus ouverte – ayant en commun d'être aux portes de l'Europe et très dépendants d'elle.
S'agissant de la Biélorussie, pour la femme d'Alès Bialiatski, vice-président de la FIDH, grand défenseur des droits de l'homme, qui recevra peut-être un jour le prix Nobel de la paix et est incarcéré pour abus de la liberté d'expression à Minsk, avoir été reçue au Quai d'Orsay est un encouragement considérable.
Nous n'hésitons pas en effet à soutenir ouvertement les défenseurs des droits de l'Homme : j'ai ainsi reçu l'équipe de Ioulia Timochenko à l'ambassade de France à Kiev et je suis heureux d'entendre ses amis me dire que c'est de l'ambassade de France qu'ils se sentent le plus proche, même si cela ne fait pas la une des journaux ni ne produit de résultat spectaculaire.
Faut-il aller plus loin dans les sanctions ? À titre personnel, je pense que les conditions de circulation en Europe pourraient être rendues plus difficiles à certains, ce qui, pour un pays ouvert comme l'Ukraine, pourrait être dissuasif. Notre boycott politique de l'Euro de football 2012 a joué à cet égard un rôle important.
S'agissant de la Biélorussie, j'ai demandé à y aller – je ne sais pas si j'aurai le visa – pour voir notamment Alès Bialiatski dans sa prison.
Ce sujet pose à nouveau la question de notre propre attractivité, les perspectives offertes par l'Europe ne suffisant pas à obtenir les changements que nous demandons. Nous devons en tirer les leçons au niveau européen.