Les producteurs agricoles sont les seuls qui, devant les commerçants, ne sont pas en mesure de fixer leurs prix. Enfin, comment ne pas voir une solution européenne ? Soit l'Europe finit d'abandonner les outils de régulation qu'elle avait mis en place, et alors nous serons livrés au marché mondial avec toutes les conséquences que nous voyons aujourd'hui – disparition des exploitations et industrialisation forcée de l'agriculture – soit l'Europe décide de se défendre, comme elle peut le faire à partir des appellations d'origine, de la défense de la qualité, de la défense des règles sanitaires et de la défense des règles environnementales. L'Europe a les moyens de mettre des outils en place pour protéger l'agriculture européenne et gérer la crise. Monsieur André Chassaigne le sait, je suis d'accord avec son exposé des motifs, mais je suis persuadé, comme les collègues qui se sont exprimés, que les outils qu'il propose ne sont pas opérants aujourd'hui.