Intervention de Christophe Bouillon

Réunion du 18 mai 2016 à 11h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

C'est une chance pour nous de vous recevoir de nouveau, Madame la ministre, au sein de notre commission. Vous nous faites partager votre passion, votre sincérité et votre énergie, fruits de votre formation d'ingénieure, qui donne à vos propos la force de l'expérience.

Il s'est passé beaucoup de choses depuis votre dernière audition : l'accord historique de Paris, le 12 décembre dernier, sa signature par les États à New York, le 22 avril 2016, et la mise en place progressive des instruments de ratification. Les COP se succèdent mais ne se ressemblent pas. Elles s'apparentent à une course de relais. Or, ce qui compte dans une course de relais, c'est le passage de témoin, et il est important que, d'un pays à l'autre, il puisse se faire dans les meilleures conditions. Je ne doute pas que ce sera le cas avec vous, puisque vous avez été qualifiée par la presse de « championne marocaine du climat ».

Dans la perspective de la COP22, j'aimerais donc savoir comment vous travailler avec Mme Ségolène Royal à concrétiser la nécessaire révision à la hausse de nos ambitions en matière climatique. Comment comptez-vous inciter les pays qui le doivent à revoir à la hausse leur contribution et comment entendez-vous accélérer le processus pour éviter que l'horizon ne s'éloigne ?

Que pensez-vous, par ailleurs, de la question du financement du Fonds vert pour le climat, dont l'enjeu ne se traduit pas uniquement en termes de crédits mais aussi et surtout en termes de crédibilité du Nord vis-à-vis du Sud ?

Je souhaiterais également vous entendre sur la gouvernance onusienne et la difficulté de parvenir à l'unanimité, pourtant nécessaire pour enclencher un changement de civilisation.

Auriez-vous des exemples d'entreprises, au Maroc ou ailleurs, dont la contribution à l'Agenda des solutions pourrait être déterminante ?

Ne pensez-vous pas utile d'approfondir le regroupement d'États réunis pour atteindre ensemble certains objectifs – je pense notamment à l'Alliance solaire internationale ou aux actions entreprises en faveur de l'électrification du continent africain – qui permet parfois d'aller au-delà des objectifs fixés dans le cadre onusien ?

Si l'on veut accomplir un changement de civilisation, il faudra, à un moment ou à un autre, donner un prix au carbone. Comment se positionne le Maroc par rapport à cette question ?

Enfin, comment s'articule la CCNUCC avec la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la Convention sur la diversité biologique ? On ne peut, en effet, s'occuper du climat sans prendre en compte la désertification et la diversité biologique, et vous n'avez pas manqué d'évoquer les déplacés climatiques, dont la Banque mondiale a rappelé qu'ils seraient 100 millions d'ici 2050.

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