Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 18 mai 2016 à 11h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je tenais en préambule à vous dire combien le groupe UDI se réjouit que la présidence de la COP22 ait été confiée au Maroc. C'est un plaisir, compte tenu des liens d'amitiés qui unissent la France au Maroc, mais c'est aussi une chance, du fait de l'engagement de Sa Majesté le roi dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Votre enthousiasme est la preuve que le Maroc et les pays africains doivent secouer la vieille Europe. Si nous sommes dans cette situation, c'est en effet parce que les pays développés ont émis d'immenses quantités de gaz à effet de serre, et c'est d'abord à eux de mettre en oeuvre les solutions qui permettront un développement harmonieux de la planète.

Nous devons collectivement éviter les conséquences désastreuses du réchauffement climatique, en particulier pour les pays les plus fragiles, dont le Maroc, qui a perdu quinze jours de pluie par an.

Merci de nous avoir rappelé également que nous devons nous fixer des objectifs plus ambitieux. En disant nous, je vise la France mais également l'Europe qui, alors que les nationalismes s'exacerbent, ne doit pas se retrancher derrière les mauvais chiffres de sa croissance pour ne pas s'attaquer aux problématiques de long terme, d'autant que le problème du climat est aussi le sien puisqu'elle doit affronter des vagues de migration sans précédent, liées aux difficultés et aux guerres engendrées entre autres par les dérèglements climatiques.

Comment envisagez-vous la montée en puissance de l'aide aux pays les plus vulnérables ? La France s'est donnée pour objectif de consacrer 0,7 % de son PIB à l'aide au développement ; nous n'en sommes qu'à la moitié à peine, arguant du fait que l'aide doit se coordonner au plan européen et s'appuyer sur la taxation des transactions financières. Quoi qu'il en soit, l'Europe n'est pas au rendez-vous, exception faite peut-être de l'Allemagne, qui manifeste davantage d'ambitions en la matière. Comment comptez-vous donc contraindre les grandes puissances à accroître leur aide au développement ?

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