Monsieur Rioux, nous avons beaucoup apprécié votre présentation, et tous nos voeux de succès vous accompagnent.
Comment rendre l'Agence plus stratégique ? Aujourd'hui, la Méditerranée constitue un défi considérable qui s'inscrit – si je reprends le triptyque qu'avait avancé Hillary Clinton – entre la défense, la diplomatie et le développement. Nous avons besoin d'une approche globale, et il faut que le développement serve également nos objectifs politiques. L'AFD peut-elle être le fer de lance d'un partenariat euro-méditerranéen qui pourrait renforcer nos efforts politiques ou les efforts que nous faisons dans le domaine de la sécurité ?
Ensuite, avez-vous conservé l'aspect « gouvernance », en liant le développement et le droit ? Cela s'inscrit dans l'agenda post 2015 des Nations unies. Sans tomber dans la conditionnalité, il me semblerait astucieux d'adopter une véritable démarche globale « pays ».
Enfin, je partage complètement les propos d'Axel Poniatowski sur le multilatéralisme. Il ne faut pas opposer l'un à l'autre, mais conjuguer, articuler l'aide bilatérale et multilatérale. En effet, la position de faiblesse que nous avons aujourd'hui sur la scène internationale – avec la maigreur de nos contributions à l'ONU, par exemple – pose un problème politique. Mieux vaudrait donc concevoir une démarche innovante en matière d'articulation des aides, et faire en sorte que la France joue un rôle de coordination.