Vous avez abordé de nombreux sujets de manière générale et succincte. Avec ce rapprochement AFDCDC, on est passé d'un projet de fusion, d'un projet de gouvernance croisée à un projet de convention. Quelles priorités absolues mettez-vous dans ce rapprochement ? Quelles thématiques entendez-vous particulièrement porter ? Quelles sont les pratiques qui vont évoluer ? Nous avons besoin de précisions puisque, entre ce que vous nous aviez présenté il y a quelques mois et la situation actuelle, il y a tout de même un grand écart.
Le volume des dons devrait augmenter. Mais même s'il augmente, ce volume de dons restera limité. Recherche-t-on des effets de leviers plus puissants ? Comment faire pour que ces dons soient plus efficaces ?
Vous avez évoqué la coordination des acteurs, qui sont nombreux. Comment l'AFD peut-elle contribuer au renforcement des synergies, non seulement dans la définition des objectifs et des plans d'action, ici en France, mais aussi sur le terrain ? Ces coordinations sont nécessaires sur le terrain, peut-être par région, peut-être par pays – il y a plusieurs approches possibles. N'oublions pas que des missions européennes sont présentes dans les pays concernés.
Par ailleurs, nous avions déjà abordé à plusieurs reprises, avec Mme Anne Paugam, la question de l'intervention des entreprises. Vous en avez également parlé tout à l'heure. Bien évidemment, les situations sont très différentes : certaines entreprises sont très implantées traditionnellement ; il y a parfois des multinationales ; et il y a également tout le réseau des PME. Mais vous n'avez pas évoqué les entreprises économiques, sociales et solidaires. J'ai demandé à plusieurs reprises la clarification de notre stratégie en la matière. En effet, nous ne devons pas nous laisser influencer par d'autres concepts que les nôtres. Il nous faut affirmer notre conception de l'économie sociale et solidaire à la française, et notre capacité à constituer des coopératives. Ce modèle coopératif est en effet tout à fait adapté à bon nombre de projets dans les pays pauvres.
Je terminerai sur l'aide et l'accompagnement de la création d'entreprises. Vous avez parlé du renforcement de Proparco. Peut-être faudrait-il s'intéresser à l'articulation entre Proparco – qui est une grosse structure, très utile – et la micro-entreprise locale. Comment articuler la capacité d'intervention de Proparco avec l'émergence d'entreprises individuelles ou de toutes petites entreprises, qui correspondent à une très forte demande de la part des pays, notamment africains ?