Monsieur le candidat, nous ne vivons pas dans un monde de « bisounours », vous le savez. Qu'on le veuille ou non, l'aide au développement doit être le bras séculier de l'action économique de la France en matière de politique étrangère. À ce titre elle doit répondre, à mon sens, à deux enjeux.
Premièrement, les enjeux géostratégiques et le déséquilibre démographique. Envisagez-vous des actions de contrôle démographique pour éviter les catastrophes annoncées ?
Deuxièmement, l'influence de notre pays. Nos « petits camarades » européens agissent en fonction de leurs intérêts propres et pas en fonction d'objectifs caritatifs. Dans ces conditions, pensez-vous qu'il faille aider la Chine ou les pays de continents qui vont à la dérive ? Par ailleurs, qu'on le veuille ou non, et cela a été souligné avec force, le multilatéral est anonyme. Or il s'agit de valoriser la stratégie d'influence de la France.
Je vous rappelle que la question européenne nous coûte, en net, par an, 9 milliards d'euros. Je ne suis pas du tout certain que ce soit la meilleure façon d'employer les deniers publics de l'ensemble des contribuables français. Sans doute devrions-nous analyser la question et envisager de redistribuer des crédits directement sur un outil que nous contrôlons, hors d'un multilatéral européen qui nous échappe.