Il est important de faire la part des choses. Le mot « contrefaçon » n'est pas adapté. C'est l'expression « faux médicament » qu'il faut employer. Les définitions varient, et les conséquences pénales ne sont pas les mêmes.
Deuxième point sur la naïveté des consommateurs, il faut dire que nous sommes tous naïfs. Je l'ai dit en préambule, je suis un professionnel de santé et je n'avais pas véritablement été sensibilisé à ce problème. Je l'ai d'ailleurs dit à M. Gentilini de l'Académie de Médecine lors de son audition.
J'aimerais pour terminer rappeler leurs recommandations: dénoncer au plus haut niveau de l'État les médicaments falsifiés ; rappeler à son devoir l'OMS ; développer une coordination de tous les organismes ; contrôler la qualité des approvisionnements ; sensibiliser l'ensemble des professionnels de santé aux conséquences dramatiques de la falsification, ce que nous ne faisons pas. La « naïveté » du consommateur des médicaments n'est rien si le professionnel de santé n'est pas capable de répondre. La sixième recommandation est d'alerter l'opinion publique, ce qui répond partiellement à la question de M. Mariani, c'est-à-dire de rappeler avec force que la baisse du coût des médicaments et la mise en place progressive d'une couverture sanitaire constituent les deux démarches prioritaires pour rendre accessibles les médicaments aux patients les plus démunis.