Monsieur le ministre, mes chers collègues, la crise agricole se poursuit dans le domaine du lait, dans celui du porc et dans bien d’autres. Nous avons certes connu une accalmie en termes d’ordre public, mais ne nous faisons pas d’illusions : la crise continue.
Qu’avez-vous fait pendant cette accalmie, monsieur le ministre ? Faisons le point.
Je prends ici acte de la baisse des charges. Elle était nécessaire ; elle est intervenue. Sachons malgré tout la relativiser, puisque les agriculteurs ne bénéficient pas du CICE. Si nous avions appliqué la baisse des charges depuis 2012, nous aurions gagné de précieuses années. En termes de calculs, cette baisse s’établit – je tiens mes chiffres du CER, le comptable du monde agricole – à 1600 euros pour une exploitation moyenne. En fait, c’est aussi 300 euros d’impôts en plus, puisque qui dit baisse des charges dit augmentation du revenu fiscal…