Il faut éviter les faux débats au sein de cette commission. La priorité qui a été donnée à la recherche dans le cadre de ce quinquennat sera maintenue. Les crédits sont sanctuarisés et cela sera confirmé dans la prochaine loi de finances. D'ailleurs, il est intéressant d'apprendre que les 100 milliards d'économies proposées par l'opposition se feront sans amoindrir le budget de la recherche !
Concernant l'exercice qui nous est présenté, il y a, concernant le budget de la recherche, des opérations de nature différente. Certains crédits ont par exemple été annulés car ils sont devenus sans emploi. Notre rapporteure générale rappelle que l'enjeu réel du débat porte principalement sur la trésorerie du CEA et du CNRS, qui s'élève à 114 millions d'euros, et non sur les 256 millions de crédits annulés sur la mission Recherche et enseignement supérieur.
L'important est de savoir si le CEA et le CNRS sont en mesure de dépenser ces fonds. Il serait intéressant d'auditionner leurs dirigeants. À ce stade, en l'absence d'informations, il serait problématique de ponctionner la trésorerie de ces organismes si cela a des conséquences sur leur fonctionnement. Je serai donc partisan de ne pas voter les annulations de crédits portant sur ces 114 millions d'euros. Je ne reproche pas au Gouvernement de vouloir ponctionner l'argent immobilisé – cela a déjà été fait par le passé, au niveau du CNRS par exemple – mais il est important de connaître précisément les effets d'un tel prélèvement.