Merci à la rapporteure générale pour sa présentation du détail des annulations de crédits. Examiner un décret d'avance nous conduit à réexaminer le budget de l'État, de façon accélérée cette fois, puisque nous n'y consacrons que quelques heures et non plus trois mois comme à l'automne. Nous nous concentrons aujourd'hui sur le budget de la recherche mais tous les sujets sont importants. Alors que la rigueur du ministre est connue, quelles devraient être les priorités ? D'abord les politiques de long terme, écologie et recherche. Je suis membre de l'Observatoire des achats de l'État. Lors de sa dernière réunion, les représentants du CEA et du CNRS ont affirmé qu'ils n'avaient plus aucune marge de manoeuvre budgétaire. Nous devons l'entendre.
Deuxième priorité, ce qui favorise l'épanouissement de la personne. Or les crédits consacrés à la culture sont notoirement insuffisants. Souvenons de ce que représente la culture pour la gauche, depuis 1981 ! Tout le monde est devenu économiste, il faut devenir aussi artiste ou éducateur. Je souhaite que nous nous prononcions contre l'annulation prévue de crédits de la mission Culture. Nous avons échappé de peu à un débat sur la justice, sans doute du fait d'un lobbying interne au Gouvernement.
Troisième priorité, l'attractivité de la France. L'action extérieure de l'État est cruciale pour l'identité de la France et son développement économique. De manière générale, c'est la question, non pas de la sincérité du budget, mais de la précipitation de certains débats budgétaires à l'automne qui se pose à nous.