Ne confondons pas les choix politiques et les mesures budgétaires techniques, comme l'annulation de crédits devenus sans emploi. L'annulation de 30 millions d'euros de crédits qui étaient destinés à Pôle emploi doit être comparée à la progression des crédits de l'emploi de 2 milliards d'euros depuis le début de cette législature et aux 1,5 milliard d'euros de réduction qui avait amputé ce budget sous Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012 ! L'annulation de crédits de la DETR ne doit pas faire oublier la hausse de 200 millions d'euros de cette même dotation, votée pour 2016, ni le milliard d'euros supplémentaire consacré à l'investissement des collectivités territoriales. Je rappelle enfin que le CNRS devait subir une baisse de crédits de 12 % en 2012 si nous n'avions pas corrigé ce qu'avait décidé la majorité d'alors. Nous n'avons donc pas de leçons à recevoir. M. Thierry Mandon a affirmé que les annulations de crédits affectant le CNRS et le CEA, mais aussi l'INRIA et l'INRA, constituaient des mesures techniques. La commission pourrait charger le rapporteur spécial des crédits de la mission concernée, Alain Claeys, de vérifier l'impact de ces annulations.