Merci pour votre exposé, monsieur l'ambassadeur. Lors d'un déplacement avec plusieurs collègues en Russie il y a trois semaines, nous avons rencontré M. Gryzlov, qui nous a dit combien il appréciait votre travail.
Pour une fois, madame la présidente, je suis d'accord avec vous, sur deux points.
Premièrement, vous avez demandé à M. l'ambassadeur de préciser l'ordre dans lequel doivent être mises en oeuvre les dispositions des accords de Minsk. Chaque partie estimant qu'il appartient à l'autre de faire le premier pas, il s'agit d'une question centrale. Or, d'après ce que j'ai compris des propos de M. l'ambassadeur, l'ordre fixé le 2 octobre 2015 est très clair : d'abord la réforme constitutionnelle, puis la loi électorale et, enfin, l'amnistie.
Deuxièmement, après l'intervention de M. l'ambassadeur, vous avez soulevé l'une des principales questions : y a-t-il une majorité politique à Kiev pour voter la réforme constitutionnelle ? Lorsque nous l'avons reçu le 30 mars dernier, l'ambassadeur de France à Moscou a remarqué qu'on ne savait plus très bien qui gouvernait à Kiev.