Intervention de Thierry Mariani

Réunion du 27 avril 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

Certes, mais vous avez dit, madame la présidente, que le gouvernement ukrainien luttait efficacement contre la corruption. Or nous avons appris que le président ukrainien était en train de constituer une société au Panama le jour même où son armée perdait 300 à 400 hommes !

Selon vous, monsieur l'ambassadeur, y a-t-il une majorité politique susceptible de voter la loi constitutionnelle de décentralisation avant la fin de la législature en cours ? Pour ma part, je ne le crois pas. Plusieurs collègues de cette commission et moi-même siégeons à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et, lorsque nous rencontrons nos collègues ukrainiens, nous voyons bien qu'ils commencent à avoir, eux aussi, le nez dans les élections. Soucieux de satisfaire un électorat qui s'est radicalisé dans certaines régions, ils n'ont aucune envie de voter certaines réformes.

On entend toujours qu'il y a plus de violations du cessez-le-feu du côté séparatiste que du côté ukrainien. Cependant, on entend aussi qu'il y aurait plus d'observateurs d'un côté que de l'autre. Le dispositif d'observation est-il valable des deux côtés ? À ce stade, je n'ai pas obtenu de réponse claire sur ce point.

Je partage tout à fait votre opinion, monsieur l'ambassadeur : il y a eu moins de 200 morts en Transnistrie, contre 10 000 dans le Donbass ; ce n'est pas du tout le même ordre de grandeur ! Je crains que le temps ne joue en effet contre nous et que, si nous ne parvenons pas à régler la crise rapidement, elle ne dure beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit.

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