Monsieur Giacobbi, la politique économique que nous avons soutenue à l’échelle européenne consiste à combiner plusieurs outils : la politique monétaire ; une politique budgétaire moins focalisée sur la consolidation budgétaire, afin de ne plus contraindre des pays qui n’étaient pas sortis de la crise à mener des politiques d’austérité, porteuses d’un effet récessif ; une politique de soutien aux investissements ; une politique d’encouragement aux réformes structurelles. C’est l’ensemble de ces outils qui peut contribuer, et qui contribue aujourd’hui, au redémarrage de la croissance.
La politique monétaire a en particulier pour vocation de permettre au secteur bancaire de prêter davantage aux acteurs économiques. En même temps, je lai déjà rappelé, elle a permis de baisser le cours de l’euro par rapport à celui d’autres monnaies, en particulier du dollar.
Est-elle de nature à créer des bulles spéculatives ? C’est l’objet même de la surveillance financière, notamment bancaire : les marchés financiers doivent être encadrés et régulés car il importe de veiller à ce que ne réapparaissent pas des bulles.
Mais, aujourd’hui, la BCE doit être soutenue dans sa volonté de continuer à pratiquer l’assouplissement quantitatif et d’injecter des liquidités. En effet, aux termes de ses statuts, elle doit maintenir l’inflation en-dessous de 2 % – plafond loin d’être atteint puisque l’inflation est aujourd’hui presque nulle. Comme la BCE ne souhaite pas que s’installe un risque de déflation,