Monsieur le député, j’ai entendu votre critique – qui n’est pas nouvelle – de la continuité territoriale. Je ne peux que constater notre désaccord à ce sujet, car le Gouvernement n’entend pas remettre en cause ce principe de nature législative.
Afin d’éclairer le débat, permettez-moi de dépasser le cadre de votre question et d’évoquer l’ensemble des lignes maritimes assurant la liaison entre la Corse et le continent. Trois compagnies – Corsica ferries, CMN, SNCM – assuraient cette activité à caractère fortement saisonnier depuis les ports de Toulon, Nice, Marseille à destination d’Ajaccio, de Bastia et des ports dits secondaires – Calvi, l’Île-Rousse, Porto Vecchio et Propiano. En 2015, 6,8 millions de passagers ont ainsi pris les ferries – dont 78 % à bord des navires de Corsica ferries – et 1,5 million de tonnes de marchandises ont été acheminées – 40 % par La Méridionale et 33 % par la SNCM.
La desserte a été restructurée de fait suite à l’arrêt de l’exploitation de la SNCM le 5 janvier 2016. Trois acteurs assurent actuellement les liaisons maritimes – Corsica Linéa et deux acteurs devenus historiques, Corsica ferries et La Méridionale. Quant à la création d’une compagnie régionale, je ne vais pas m’appesantir sur le sujet.