Comment expliquer l'interruption des écoutes des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, auteurs des attentats de l'Hyper casher et de Charlie Hebdo, alors que les analystes soulignent que c'est lorsque des individus radicalisés adoptent un comportement discret qu'ils sont le plus près d'un passage à l'acte ? De même, comment se fait-il que Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan, ait pu auparavant quitter le territoire français alors qu'il était sous contrôle judiciaire ? Pourquoi ne faisait-il l'objet d'aucune surveillance de la part des services de renseignement ? Comment expliquer qu'Ismaël Omar Mostefaï, qui faisait l'objet d'une « fiche S », ait également pu quitter le territoire français et, par ailleurs, que les services de renseignement n'aient pu localiser Abdelhamid Abaaoud tout au long de l'année 2015 ? Cela pose également la question de la coopération avec les autres services européens. Nous cherchons à comprendre ces trous dans la raquette.
Que pensez-vous de la création de l'état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) ? Ne fait-il pas doublon avec l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) ? Nous avons constaté que l'EMOPT n'était même pas connu de tous les services de renseignement, et cela nous interpelle.
Enfin, ne devrions-nous pas tirer les mêmes conséquences que les Américains après les attentats du 11 septembre et créer une base commune de renseignement antiterroriste ?