La Délégation aux droits des femmes organise une série d'auditions afin de dresser un tableau des études de genre en France. Il s'agit pour nous de mieux les cerner et les mettre en valeur, dans la continuité de l'amendement déposé par notre collègue Maud Olivier sur le projet de loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui visait à promouvoir ces études dans l'enseignement supérieur et la recherche.
Nous recevons aujourd'hui Mme Françoise Picq, vice-présidente de l'Association nationale des études féministes (ANEF), docteure en sciences politiques, enseignante-chercheuse à l'université Paris-Dauphine et membre de l'Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales (IRISSO), ainsi que Mme Geneviève Pezeu, coordonnatrice du livre blanc de l'ANEF sur Le genre dans l'enseignement supérieur et la recherche, agrégée d'histoire, coordonnatrice de recherche et formatrice à l'égalité et la citoyenneté.
Je souligne, mesdames, que vous nous avez transmis de précieux documents : un Plaidoyer pour l'institutionnalisation des études sur le genre dans les orientations stratégiques de la recherche et de l'enseignement supérieur, publié en 2012, le livre blanc publié par votre association en 2014, intitulé Le genre dans l'enseignement supérieur et la recherche et un vade-mecum à l'usage des établissements sur le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur et la recherche, disponible en ligne. Cet outil nous paraît très utile. En 2012, lors de la préparation de loi relative au harcèlement sexuel, nos travaux nous avaient en effet conduits à constater que le milieu de l'enseignement supérieur posait, avec le milieu du sport, particulièrement problème.
Je laisse la parole à Mme Maud Olivier, qui vient d'être désignée rapporteure d'information sur les études de genre.