Une mission d'information est actuellement menée dans le cadre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation sur la formation des enseignants. Elle n'a pas encore abordé la question du genre et il serait bon qu'elle se saisisse de cet aspect. Il est très difficile d'appliquer la loi car les ESPE fonctionnent en réseau et sont un peu un parent pauvre dans le monde universitaire, marqué par l'autonomie.
J'ai une interrogation sur la visibilité des études de genre. Elles ont tendance, me semble-t-il, à s'organiser en réseaux, ce qui leur procure un accès plus facile à une dimension internationale. Ne pensez-vous pas que la contrepartie de cette organisation est la difficulté à structurer sur des territoires des unités de recherche, des masters, des pôles de recherche, des laboratoires dédiés ?
Enfin, il y a quelques années, les études de genre étaient souvent évoquées péjorativement sous leur nom anglais de gender studies pour mieux montrer qu'il s'agissait d'un concept étranger importé. Comment les études de genre françaises peuvent-elles gagner en influence au niveau international en affirmant leur place dans ce champ de recherche ?