Cela s'explique sans doute par le mélange propre à la France de centralité du pouvoir et d'autonomie des universités. Pour obtenir les postes qui ont été créés en 1991, il a été nécessaire de déployer nos actions à un double niveau : à l'intérieur des instances de chaque université, à l'échelon national auprès des responsables du ministère.
L'éclatement que l'on constate aujourd'hui tient moins à la dispersion qui prévalait autrefois qu'à la multiplicité des études de genre. Il ne se passe pas de jour sans qu'un colloque portant sur ces recherches ne se tienne. Il nous est désormais impossible d'assister à tous.
C'est la raison pour laquelle l'organisation en réseau a toute son importance. L'ANEF a été créée pour constituer un réseau national à même de peser dans les décisions. Et depuis le congrès des recherches féministes dans la francophonie qui s'est tenu à Montréal en août dernier, elle a le projet de constituer un réseau international francophone. Nous avons commencé à le constituer avec l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) et sommes mobilisées pour le consolider d'ici au prochain congrès qui aura lieu à Paris en 2018. Nous comptons également élaborer un annuaire des réseaux existant en France et dans les autres pays francophones.