Intervention de Philippe Kemel

Réunion du 18 juillet 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Kemel :

Vous avez, messieurs, évoqué des pistes intéressantes en matière de régulation et de nouvelle gouvernance des entreprises.

Vous avez déploré que les visées spéculatives l'emportent sur les préoccupations industrielles quand des actionnaires exigent une rentabilité de quelque 15 %. Vous avez condamné les opérations de type LBO et souhaité en tout cas que les emprunts ne puissent plus être amortis et les intérêts payés sur les dividendes futurs. Il faudrait taxer différemment les plus-values financières de court terme. Pourquoi pas à 75 %, comme on s'apprête à le faire des revenus annuels supérieurs à un million d'euros ?

Notre système financier est aujourd'hui en panne. Si nos banques sont obligées d'avoir des ratios de liquidités importants, c'est parce que des montages réalisés par le passé, purement spéculatifs, les ont fragilisées. Créer une banque publique d'investissement est une bonne solution mais cela ne suffira pas. Il faut aussi remettre à plat tous ces montages acrobatiques, faute de quoi la rentabilité financière risque de continuer à l'emporter sur la rentabilité industrielle. Ne peut-on envisager, mais sans doute est-ce utopique, d'interdire, d'abord en Europe puis plus largement, que soient servis des intérêts dans le cadre de tels montages ?

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