Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 18 juillet 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

J'ai bien entendu, MM. Beffa et Schweitzer, ce que vous avez dit sur l'usine PSA d'Aulnay. Permettez que, député de la circonscription, je ne puisse pas approuver complètement vos conclusions. Y a-t-il encore un avenir pour les ouvriers en France ? Voilà la question. Notre pays peut-il tout miser sur les services ? Le seul avenir d'un site industriel comme celui d'Aulnay est-il, comme cela est arrivé en d'autres endroits, que les cols blancs y remplacent les cols bleus ? Ce sujet est connexe de celui du coût du travail, qui fait l'objet d'un désaccord entre nous et l'opposition. Je suis, pour ma part, tout à fait disposé à en débattre de manière approfondie et après expertise en comparant le coût du travail secteur par secteur avec l'Allemagne par exemple.

Le crédit d'impôt recherche a permis aux PME d'investir dans la recherche et aux grands groupes de ne pas délocaliser leurs activités de recherche. Mais n'y a-t-il pas eu d'effet d'aubaine ? N'aurait-il pas fallu exiger de contreparties à un tel avantage fiscal, qui représente tout de même plusieurs milliards d'euros de pertes de recettes pour le budget de l'État ? D'autant qu'avec la réforme adoptée par l'ancienne majorité il y a trois ans, on ne prend plus en compte le flux, mais le stock, de dépenses d'innovation et de recherche, si bien que le premier euro dépensé ouvre droit à crédit d'impôt.

Si des représentants des salariés sont appelés à siéger dans les conseils d'administration des entreprises, comme M. Beffa et M. Schweitzer le souhaiteraient, peut-être notre commission pourrait-elle auditionner aussi des représentants des centrales syndicales sur le même sujet que ce matin.

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