Pour répondre à notre collègue Daniel Goldberg, oui, je pense qu'il existe un avenir pour les ouvriers et les salariés de l'industrie en France… pour peu qu'on ait l'esprit assez ouvert.
Vous avez raison, M. Beffa, il faut rapprocher l'école et le monde de l'entreprise. Le problème est que c'est un objectif de long terme, et que dans notre pays on réfléchit plutôt à court terme, sous le coup de l'émotion, après une catastrophe. On réagit vivement aux plans sociaux de grande ampleur, mais tous les jours des emplois disparaissent. Huit mille salariés licenciés chez PSA à Aulnay, c'est l'équivalent de 0,8 % de nos artisans licenciant chacun un salarié !
Vous avez raison également de demander qu'on ne stigmatise pas les grands groupes : on en a besoin.
Monsieur le président de la commission, pourquoi ne pas auditionner le ministre de l'éducation nationale après que M. Beffa nous aura exposé ses propositions pour rapprocher l'école du monde de l'entreprise ?