Huber, qui préside depuis vingt ans aux destinées d'IG Metall, est également vice-président de Siemens et de Volkswagen. Je puis vous dire que lorsqu'il s'exprime au conseil d'administration de Siemens, il est écouté avec une extrême attention.
En Allemagne, avant d'aller défendre des normes à Bruxelles, le ministère de l'environnement se concerte d'abord avec les industriels. Ce n'est, hélas, pas le cas en France, quel que soit d'ailleurs le pouvoir en place. Résultat : dans de nombreux secteurs, dont l'automobile, l'industrie française a été désavantagée dans les arbitrages européens par rapport à l'industrie allemande, tout simplement parce que les pouvoirs publics n'ont pas défendu leur industrie avec la même vigueur que les pouvoirs publics allemands ont défendu la leur. Cela doit changer. Demandez à la nouvelle ministre de l'environnement ce qu'elle entend faire en ce domaine. Je m'excuse de le dire, mais en son temps M. Borloo s'est beaucoup moins battu que son homologue allemand.