Intervention de Daniel Delzescaux

Réunion du 25 mai 2016 à 18h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Daniel Delzescaux, directeur de l'interprofession nationale porcine, INAPORC :

La vidéosurveillance a donné lieu à un échange au sein de l'interprofession mais nous n'avons pas pris position ; nous laisserons les représentants des abattoirs s'exprimer puisque c'est leur métier.

Ce qui nous paraît important, c'est la surveillance par les pouvoirs publics – il est vrai qu'il y a des abattoirs dans lesquels les contrôles ne sont pas permanents. Nous sommes pris entre deux feux. Sur 157 abattoirs, une soixantaine sont de petits abattoirs multi-espèces. Pour ces derniers qui répondent à une volonté de maintenir l'activité au nom de l'aménagement du territoire : on entre dans d'autres considérations, sociales et économiques. Dans les abattoirs de faible taille, la spécialisation est moins forte, l'encadrement et le suivi moindres également. Quelle est la panoplie d'outils pour s'assurer du respect du bien-être mais aussi d'autres préconisations ? La vidéosurveillance est un outil, les contrôles en sont un autre, la formation également ; c'est un ensemble d'éléments qui permet d'obtenir des conditions de travail correctes, pour le personnel mais aussi pour les animaux.

Pour ce qui est de la consommation, les années 2015 et 2016 correspondent à une période particulièrement perturbée puisqu'on a observé une baisse de la consommation assez conséquente dans toutes les espèces, que l'on a d'ailleurs du mal à expliquer. De là à la lier aux images qui ont été diffusées, je ne ferai pas ce raccourci. D'autres sujets ont fait débat, comme les promotions, donnant lieu à l'arrêté du 10 juin 2015 relatif à l'encadrement des opérations promotionnelles pour la vente de viande porcine fraîche. La tendance est à la baisse de la consommation de viande dans les sociétés européennes. Les outils dont nous disposons ne sont pas assez fins pour dire si les images sont à l'origine de la baisse de la consommation. Aujourd'hui, je vous parle de baisse mais on pourrait se revoir dans deux mois et constater une augmentation. À une tendance lourde de baisse s'ajoutent des effets saisonniers. La consommation fait le yo-yo.

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