En matière d'abattage, l'anesthésie au CO2 a trouvé un écho plus favorable – elle est plus développée dans le nord de l'Europe qu'en France, à juste titre ou pas. Je rappelle ce qui se disait en 1995 : il fallait utiliser cette méthode sinon on n'était pas bons… Les conditions d'abattage classiques font l'objet d'un standard européen – ce qu'on a vu, je pense qu'on peut le voir dans beaucoup de pays européens. Dans un fonctionnement normal, les niveaux sont équivalents en Europe de l'Ouest.
Ensuite se pose la question de l'information du consommateur, donc de l'étiquetage. La filière porcine française souffre de l'absence d'étiquetage, elle le réclame depuis plusieurs années, sur plusieurs sujets, dont l'origine, mais le règlement européen concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires (INCO) l'interdit. Une expérimentation semble se dessiner qui permettrait pendant deux ans d'étiqueter l'origine sur les produits transformés. La France produit 2,2 millions de tonnes, elle exporte un peu plus de 700 000 tonnes et elle importe 600 000 tonnes : les importations sont utilisées dans la fabrication des produits. Avec ce genre d'échange, il devient plus difficile de suivre l'information.