Intervention de Karine Guillaume

Réunion du 26 mai 2016 à 11h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Karine Guillaume, directrice de la Brigade Nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires, BNVP, à la Direction générale de l'alimentation :

Nos agents entrent à la Brigade après avoir accompli ailleurs une partie de leur parcours professionnel ; les enquêteurs qui travaillent sur les dossiers touchant à la protection animale ont auparavant travaillé comme inspecteurs en abattoir. Techniciens ou vétérinaires, ils ont acquis au cours de leur formation initiale des connaissances sur le comportement des animaux ainsi que sur les techniques de manipulation et d'abattage, auxquelles s'ajoute l'expérience acquise au cours de leur vie professionnelle antérieure. Tout au long de leur carrière, les agents du ministère de l'agriculture ont par ailleurs accès à des formations très diverses couvrant un large spectre de compétences ; mais ceux de la BNEVP ont également la possibilité de suivre des formations organisées au niveau communautaire. Néanmoins, lorsqu'ils parviennent aux limites de leurs compétences, ils n'hésitent pas, dans un domaine aussi complexe que celui de la protection animale, où les connaissances sont en perpétuelle évolution, à solliciter l'aide de chercheurs spécialisés ; c'est ce qu'ils ont fait à l'occasion de cette enquête. Autrement dit, même si leur formation peut certainement être intensifiée, nos agents travaillent sans cesse à se documenter et à l'améliorer.

En ce qui concerne les étapes de l'abattage où les défaillances sont les plus importantes, force est d'admettre que nos agents, sur le terrain, ne constatent jamais de manquements aussi graves que ceux qui apparaissent dans les vidéos diffusées par L214. Cela tient au fait qu'en présence d'un agent de la Brigade et d'un membre des services vétérinaires, les opérateurs qui travaillent sur les postes d'abattage s'attachent à respecter strictement la réglementation… Jamais nos agents n'ont vu des employés frapper des animaux.

Les agents procèdent systématiquement à une inspection ante mortem – examen des animaux en bouverie – et post mortem – examen des carcasses. En revanche, l'inspection du poste d'abattage se fait par sondage, l'agent y passant ponctuellement au cours de sa visite : il n'est pas systématiquement derrière l'opérateur.

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