Je ne vous parlerai pas des enquêtes en cours, couvertes par le secret de l'instruction, mais l'exemple concret d'une de mes précédentes interventions vous éclairera sur le déroulement de nos procédures. Sollicitée par la DGAL pour intervenir dans un abattoir afin de vérifier le poste d'abattage des ovins, je me suis présentée sur le site à cinq heures du matin – heure de l'ouverture – sans avoir prévenu auparavant ni le directeur de l'abattoir ni la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Après être passée par le vestiaire pour me changer, je me suis ensuite rendue au poste d'abattage, en compagnie du directeur et du collègue chargé de l'inspection permanente. L'observation a duré environ une heure trente, après quoi nous nous sommes réunis dans les bureaux pour vérifier les procédures administratives, discuter des améliorations à envisager et des mesures que la DDPP allait imposer. Pour ce qui concerne le suivi ultérieur, je me suis fait communiquer copie des réponses apportées par l'abattoir au sujet des anomalies constatées.
Dans tous les cas, nos visites des sites s'effectuent avec le directeur ou le responsable qualité, à qui il sera rendu compte de nos conclusions. De même, si nous entendons saisir le procureur, le directeur en est averti. Jamais nous ne quittons le site sans lui avoir fait part de nos constats et de nos informations.