S'agissant de la formation, je pense que tout a déjà été dit. Lorsqu'un nouvel opérateur arrive, on fait une demande de CERFA pour l'autoriser à travailler en porcherie. Il a trois mois pour suivre la formation bien-être animal. Quant au RPA, la formation est reconnue par l'État.
La chaîne d'abattage d'Évron traite 685 porcs à l'heure. Ce chiffre peut faire peur, comparé aux cadences constatées pour les bovins. Mais, il faut savoir qu'il y a quarante-cinq personnes sur cette chaîne, dont dix personnes sont affectées à l'étourdissement, l'anesthésie et la saignée. Les porcs passent sur deux Midas qui ont trois électrodes, deux qui touchent la tête et une qui touche le coeur. Ils reçoivent une décharge de 400 volts sur la tête avec deux ampères et une décharge de 100 volts avec 0,4 ampère sur le coeur.
Quand le porc sort du Midas, l'opérateur reconnaît tout de suite si l'animal est bien ou mal anesthésié. Si le porc tombe immédiatement, qu'il a les pupilles dilatées, la langue sortie et une absence de réflexes cornéens, c'est qu'il a été bien anesthésié. Si, au contraire, il a la gueule ouverte, qu'on l'entend et qu'il émet une certaine vocalisation, qu'il essaie de se relever et qu'il cligne des yeux, on lui applique directement une pince Morphée. Là, il reçoit une décharge directement sur la tête, derrière les oreilles, pendant trois secondes pour que l'anesthésie fasse de l'effet.
Je fais partie du groupe Bigard et du comité de groupe. Lors de nos réunions, nous faisons des tours de table. Certes, c'est un groupe qui avance, mais comme certains sites ont du retard, il est clair que tout ne peut pas être rattrapé du jour au lendemain. Toutefois, on sent une évolution. Je confirme que l'on avance bien, comme le démontrent nos résultats.
Quant aux RPA, ils sont indispensables, tant dans les grands que dans les petits abattoirs.