Intervention de Pascal Eve

Réunion du 26 mai 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Pascal Eve, conseiller fédéral de la Confédération française des travailleurs chrétiens Agriculture, CFTC-AGRI :

Moi non plus, je ne suis pas forcément favorable à la vidéosurveillance. Si l'on sait ce qu'elle peut apporter, on sait aussi qu'elle peut avoir des effets négatifs. C'est la même chose que lorsque l'on prend un nouveau traitement : il y a toujours des effets secondaires… Vous avez proposé que la vidéo ne fonctionne pas toute la journée. Mais si on demande à un salarié de la mettre en route de manière volontaire, on sait bien qu'au fil du temps cela deviendrait une obligation. Voilà pourquoi, pour le moment, je n'y suis pas favorable.

Actuellement, notre filière est en grande difficulté. Qui paiera le remplacement d'un matériel inadapté ? Combien de temps disposeront les entreprises pour se mettre en conformité avec une nouvelle réglementation ? Mon entreprise a déjà du mal à dégager le moindre centime de marge alors que je travaille sur un site où l'animal rentre sur pied pour en sortir complètement découpé, ce qui laisse des possibilités un peu plus grandes. Je ne sais pas comment un abattoir qui ne fait que de l'abattage peut dégager de la marge.

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