Vous indiquez, page 18 de votre rapport, qu'« il y a des raisons de craindre que l'auto-certification ne permette pas de redonner confiance aux investisseurs ». J'aurais souhaité connaître votre sentiment sur la suite des événements.
Vous êtes aussi monté au créneau à propos de la proposition de règlement sur les fonds monétaires. Celle-ci n'interdirait pas les fameux fonds à valeur liquidative constante, qui existent au Luxembourg et présentent un certain risque. Comment faire entendre la position de l'AMF ?
Par ailleurs, la Banque de France et l'AMF ont constaté qu'un certain nombre d'établissements bancaires font de moins en moins de tenue de marché : l'activité représente des montants sensiblement moindres au regard de leur bilan. Cela aboutit à ce que vous appelez une « bifurcation » de la liquidité : sur les produits très simples, il y a de la liquidité, tandis qu'il n'y en a plus sur les produits corporate. Comment envisagez-vous l'évolution du paysage ? En poussant la logique à son terme, on pourrait imaginer que la BCE se retrouve seule à faire de la tenue de marché, ce qui pourrait être dangereux pour les économies européennes.