De mon côté, je pense qu'il ne faut pas modifier la fiscalité des carburants, car cela affecterait à la baisse le prix des véhicules d'occasion et les ventes de véhicules neufs. En quinze ans, le diesel a perdu quinze points de parts de marché. Un rééquilibrage s'observe donc, sans recours à une augmentation de la fiscalité.
Elle compromettrait du reste la réalisation de l'objectif européen de niveau moyen d'émissions de dioxyde de carbone, qui est fixé à 95 grammes de CO2 par kilomètre à partir de 2020 pour le parc de voitures neuves, pour lequel le diesel est incontournable.
Par conséquent, il faut maintenir la fiscalité sur les carburants et privilégier le retrait, par des aides incitatives, des véhicules essence et diesel les plus anciens : remplacer un vieux véhicule par un plus récent, quelle que soit son énergie, est toujours très profitable à la réduction des émissions de CO2 et de polluants.