Je remercie nos deux collègues pour leur rapport intéressant, qui met en lumière le manque de connaissances sur le sujet des pollutions, les interactions étant souvent mal étudiées. Il faudrait effectivement mieux faire connaître les principaux facteurs de pollution.
Vous soulignez un point essentiel, celui de la pollution de l'air intérieur, pollution aux conséquences non négligeables du fait du temps passé à l'intérieur, notamment par les urbains, alors que, dans les bâtiments basse consommation (BBC), l'on recommande de ne pas ouvrir les fenêtres. Il serait important aussi que chacun puisse mesurer la qualité de l'air de son logement ou de son bureau. Dispose-t-on des outils nécessaires, qui pourraient être généralisés ?
Vous soulignez d'autre part, avec justesse, le défaut de notre pays qui a créé beaucoup trop de structures, d'organismes, dont les rôles sont méconnus ou se chevauchent. Là encore la simplification serait bienvenue.
À propos de la pollution agricole, il me semble essentiel, comme vous le soulignez, d'approfondir la recherche sur l'épuisement des sols plutôt que de critiquer les agriculteurs qui tentent, comme ils le peuvent, d'y remédier.
S'agissant de votre divergence de vues sur la politique fiscale, je partage la position de mon collègue Martial Saddier. Arrêtons de céder au matraquage fiscal et cherchons plutôt des mesures incitatives efficaces pour garantir la bonne qualité de l'air.
Je voudrais enfin faire une dernière observation, au sujet de l'Europe. L'air n'a pas de frontières. Quelle convergence y a-t-il entre les politiques nationales de l'air au sein de l'Union européenne ? Comment la France se positionne-t-elle par rapport à ses partenaires européens ?