Nous devons encore voter la proposition de loi relative à l'application du principe de précaution défini par la Charte de l'environnement aux risques résultant des ondes magnétiques, présentée par ma collègue et amie Laurence Abeille.
Aujourd'hui nous connaissons les dangers d'une surexposition dans ce bain d'ondes permanentes qu'est devenu notre environnement en moins d'une décennie. Aujourd'hui, nous disposons de rapports – notamment la compilation BioInitiative 2012, qui regroupe plus de 1 800 rapports –, de recommandations – le Conseil de l'Europe a préconisé, en mai 2011, le respect du seuil de 0,6 volt par mètre alors que, en France, la réglementation a fixé une limite de 41 volts par mètre –, de décisions de justice sur le territoire européen, par exemple en Italie, qui ont démontré l'impact négatif de toutes ces ondes sur la santé.
Aujourd'hui j'ai rencontré des personnes électro-hypersensibles qui veulent simplement trouver un espace préservé. Aujourd'hui, plus personne ne peut dire que le risque n'existe pas.
Je ne peux accepter d'entendre des responsables politiques s'écrier que ce sont des peurs irrationnelles ; cette phrase résonne dans la tête de milliers de personnes qui ont vu leur vie détruite par l'aveuglement de certains ces dernières décennies. N'a-t-on pas dit pendant un siècle que le risque de l'amiante relevait de la peur irrationnelle ? N'a-t-on pas entendu ces fumeurs invétérés nous expliquer combien le tabac était bénéfique pour notre économie et nous assurer qu'il ne causait pas de nuisance ?