Intervention de Gérard Bapt

Réunion du 1er juin 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

Madame la présidente, je vais essayer de ne pas vous irriter davantage ! Cher Professeur Ifrah, vous connaissez les arcanes de l'INCa puisque vous êtes un ancien membre de son conseil d'administration et que vous avez été acteur au sein de plusieurs de ses commissions spécialisées. L'INCa est un bel organisme qui joue un rôle important de régulation et d'alerte. Rappelons qu'il a été institué à l'initiative du Professeur Khayat qui avait réussi à persuader le Président de la République alors en exercice de l'intérêt d'une telle institution. L'INCa est aujourd'hui un établissement reconnu, utile et qui fait autorité au plan international. Sur ce point d'ailleurs, il me semble que le dossier médical personnel, qui n'a toujours pas vu le jour, aurait pu s'inspirer du succès du dossier communicant de cancérologie !

Professeur, j'aurai plusieurs questions à vous poser.

40 % des cancers sont liés à des problèmes de comportement. Vous avez été notamment très actif dans la lutte contre le tabagisme – notre ministre des affaires sociales et de la santé devrait se voir décerner le prix de l'organisation mondiale de la santé pour son action contre le tabac. Il n'en demeure pas moins, qu'au-delà de ces problèmes de comportement, la recherche est importante. Dans le cadre des PHRC-K, il semblerait que l'Assurance Maladie ne rembourse plus les transports sanitaires permettant aux patients de se rendre aux essais cliniques. Cette évolution me paraît inquiétante et constitue, à mon sens, un frein au développement de la recherche. Pouvez-vous me confirmer cette information ?

Ma deuxième question a trait aux études cliniques portant sur les enfants. Une proposition de loi relative au financement de la recherche oncologique pédiatrique par l'industrie pharmaceutique avait été discutée par l'Assemblée à l'initiative du groupe Union des démocrates et indépendants. Le sujet me paraît important même si l'instrument législatif ne m'apparaissait pas adapté. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet enjeu ?

Par ailleurs, pensez-vous que dans le domaine médico-économique, les oncologues doivent davantage être sensibilisés à la maîtrise des coûts ? En effet, il semble que pour des prestations de qualité égale, les coûts diffèrent en raison de prescriptions distinctes.

Enfin, vous n'avez pas abordé le domaine de la radiothérapie. Ne pensez-vous pas que la radiothérapie puisse se révéler utile dans le cadre de la recherche clinique ? Nous avons par exemple un beau projet de protonthérapie en Haute-Garonne.

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