Intervention de Bérengère Poletti

Réunion du 1er juin 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Professeur Ifrah, je vous souhaite la bienvenue au sein de notre commission. Sous l'impulsion du Président de la République Jacques Chirac, un premier plan de lutte contre le cancer a été mis en place. D'autres plans lui ont succédé montrant l'importance de la lutte contre cette maladie et de l'objectif associé, celui de l'égal accès aux soins. Parmi les acteurs reconnus figure l'INCa qui regroupe près de 150 salariés et dont le budget avoisine les 100 millions d'euros. C'est un institut aujourd'hui reconnu dans la lutte contre le cancer et j'ajoute que votre compétence l'est également. Je vous remercie donc d'avoir bien voulu accepter la proposition de candidature qui vous a été faite.

Avant de vous poser quelques questions, un tour d'horizon des principaux chiffres me paraît indispensable. Le cancer est la première cause de mortalité devant les maladies cardio-vasculaires. 350 000 nouveaux cas apparaissent chaque année, cette maladie entraîne la mort de 150 000 personnes par an, étant précisé que les taux d'incidence et de mortalité diffèrent selon les types de cancer. Un tiers des décès masculins et un quart des décès féminins lui sont dus. Son incidence globale serait en augmentation compte tenu du vieillissement de la population, de la généralisation des techniques d'exploration, de l'amélioration des techniques de dépistage, mais aussi en raison de causes environnementales.

J'en viens maintenant aux questions.

Quel bilan tirez-vous des différents plans cancer qui se sont succédé ? Pensez-vous que les objectifs fixés ont été atteints ? Quel souffle supplémentaire peut-on donner au troisième Plan cancer 2014-2019 en cours d'application ?

En comparaison des autres pays développés, notamment européens, comment la lutte contre le cancer se présente-t-elle en France ? Notre pays compte-t-il parmi les bons élèves en termes de prévention, de dépistage ou d'accompagnement des malades ? De quels exemples étrangers pouvons-nous nous inspirer ?

S'agissant des traitements, des grands progrès sont-ils à notre portée ? Que pouvez-vous nous dire sur les progrès réalisés dans le cadre de l'immunothérapie ou des traitements moins invasifs par chimiothérapie ? Comment pensez-vous parvenir à un meilleur accompagnement des patients durant leur traitement ou pendant leur rémission ?

Les cancers ayant des causes connues représentent aujourd'hui 50 % des cas. Dans la moitié des cas, il est donc impossible d'imputer la maladie à une cause. Une des explications avancées tiendrait à l'addition de risques faibles d'origine génétique etou environnemental. Comment dès lors améliorer l'action de l'INCa en la matière ?

Le dépistage précoce est gage d'un bon pronostic et des efforts importants sont menés dans ce domaine – la mammographie et la recherche de facteur de prédisposition permettent un dépistage en amont des maladies. Quelles autres pistes peut-on explorer en matière de dépistage ?

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