Monsieur le Professeur, face au cancer qui détruit des vies et des familles, notre attente est forte, car nous ne voyons pas la maladie régresser et nous faisons par conséquent confiance à ceux qui, comme vous, luttent contre le cancer et qui, chaque jour, se battent pour accompagner les personnes atteintes de cette maladie. Je pense à ceux qui travaillent dans les établissements de santé, publics ou privés, ou qui accompagnent les malades à domicile et réalisent un travail admirable.
L'INCa peut être considéré comme fédérateur des forces de la lutte contre le cancer, puisqu'il agit en partenariat avec les acteurs institutionnels. Mais nous voulons également que l'INCa joue un rôle d'accélérateur de progrès, en intégrant l'ensemble des dimensions sanitaire, sociale ou économique.
Selon vous, le nouveau Plan cancer 2014-2019 a-t-il déjà atteint certains des objectifs fixés ? Va-t-il assez loin pour guérir davantage de personnes malades, pour améliorer la qualité de vie après une prise en charge globale du malade, ou encore pour investir en matière de prévention et de recherche ?
Mes préoccupations portent plus spécialement sur la réduction des inégalités et les pertes de chance face au cancer, et donc sur le besoin de diminuer la mortalité pour tous, quel que soit le lieu où l'on habite, quelles que soient ses conditions sociales.
Ma préoccupation porte également sur le développement de diagnostics plus précoces, afin de réduire les risques de cancer, et enfin sur le développement d'une recherche innovante. Notre système de santé a-t-il les moyens de financer ces actions ? Avons-nous les moyens de faire bénéficier les habitants de chaque territoire, des équipes et équipements adaptés ? Pouvons-nous encourager le conventionnement avec des centres spécialisés – comme je l'ai fait à Villefranche-sur-Saône –, pour assurer l'égalité sur les territoires ?