Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 10 juillet 2012 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Bernard Cazeneuve, ministre délégué chargé des affaires européennes :

J'ai écouté avec attention les parlementaires de l'opposition, certains d'entre eux ayant une expérience plus longue que la mienne dans les fonctions dont j'ai la charge. Cependant, à les entendre, on a l'impression qu'ils ont inventé tout ce que nous avons mis en oeuvre depuis que nous sommes aux responsabilités : ainsi en est-il, prétend M. Leonetti, de la lettre des neuf pays s'agissant de la taxe sur les transactions financières. En réalité, cette lettre n'a été acceptée par Mme Merkel qu'il y a quinze jours, au terme d'une négociation avec le SPD, lequel en avait fait une condition pour la ratification du traité de stabilité budgétaire. Avec tout le respect que je vous dois, monsieur Leonetti, voilà qui ressemble donc à de petites « carabistouilles ».

Si vous avez vraiment obtenu ce que vous dites avoir inventé, pourquoi ne pas l'avoir dit pendant la campagne électorale ? Cela n'aurait peut-être pas changé l'issue du scrutin, mais au moins auriez-vous mis ces éléments sur la table lorsque nous vous le demandions.

M. Lellouche, dont je connais l'esprit fin et nuancé – je n'en dirai pas autant de tous ceux qui se sont exprimés à la tribune de l'Assemblée la semaine dernière –, parle de revirement ou de renoncement. Il n'y a ni l'un ni l'autre, et vous réécrivez l'histoire : lors de la campagne présidentielle, nous avons clairement dit que nous entendions réorienter la politique européenne vers la croissance, et que, en l'absence de mesures dans cette direction, nous n'étions pas disposés à ratifier le traité.

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