Nous ne nous sommes pas ressaisis de la question de ce syndrome et de sa prise en charge. Cela étant, depuis 2010, ont été publiés sur le sujet 24 rapports ou recommandations et 176 revues systématiques ou méta-analyses, ce qui montre que le syndrome suscite un « bruit de fond » important et des efforts significatifs de recherche et d'analyse.
Les recommandations ciblent souvent la prise en charge, notamment la place des médicaments antalgiques et de l'exercice physique. Au moins trois recommandations multiprofessionnelles ont été développées en Allemagne, en Israël, au Canada, au Mexique et en Espagne ; elles valorisent une approche graduée de la prise en charge et soulignent la nécessité de bien informer les médecins de cette démarche. En première intention, il s'agit, comme le prônait la HAS, d'éviter le recours aux médicaments – un message important qu'il convient de diffuser à nouveau –, d'impliquer le patient dans son plan de soins et de mettre en avant les effets bénéfiques de l'exercice physique comme des thérapies cognitivo-comportementales, qui semblent produire des effets très bénéfiques sur les symptômes. Toutes ces recommandations mettent en garde contre l'emploi des antalgiques, dont les effets secondaires sont importants et qu'il faut réserver aux épisodes d'intense douleur ou de symptômes difficiles à contrôler, dans le cadre d'une prise en charge spécialisée et pluridisciplinaire.