Vous l'avez compris, je ne suis pas spécialiste de ce syndrome. Mais ce que j'entends, c'est que, pour un spécialiste, l'abaissement du seuil de sensibilité à la douleur est une hypothèse. Ce que je dis en tant que scientifique, c'est que je n'ai rencontré dans la littérature aucune publication qui expliquerait pourquoi ces malades ont un seuil plus bas de perception de la douleur. Cela signifie non pas que cette hypothèse est fausse, mais que nous n'avons aujourd'hui aucun substratum biologique permettant d'en expliquer le fondement ou de la corroborer. Je ne sais pas ce que vous a dit le professeur qui m'a précédée à cette place, mais c'est ce que j'ai compris de tous les documents qui m'ont été donnés. Je m'excuse de vous présenter un rapport de 2010 depuis lequel la HAS n'a pas revu la littérature sur le sujet ; j'ai toutefois pris connaissance des textes scientifiques qui ont été publiés depuis et j'ai l'impression que, pour l'instant, il n'existe que des pistes de recherche, non des explications avérées – abstraction faite d'un ou deux papiers portant sur un nombre très réduit de personnes, et dont le niveau de preuve est donc considéré comme peu élevé.