Merci, monsieur le professeur, pour cet exposé extrêmement intéressant et complet qui nous a permis de mieux appréhender le sujet. Je constate que vous employez le mot « maladie » alors que la présidente de la HAS a utilisé le terme de « syndrome » en prenant beaucoup de précautions et en précisant qu'il fallait en rester à cette dénomination puisqu'il ne s'agit pas d'une maladie. Quant à moi, pour connaître certaines personnes qui en sont atteintes, j'aurais tendance à parler de maladie.
Je voudrais revenir sur la recherche dont on nous dit qu'elle est peu orientée sur cette maladie faute de substratum solide et d'objectifs. Or d'autres pays ont commencé à s'intéresser aux causes de cette maladie. Quelles sont les raisons du retard français ?
Pour que le patient aille mieux avec sa maladie, on lui recommande de faire du sport. Que pensez-vous du sport sur ordonnance ? Pour ma part, je trouve qu'il n'est pas mauvais que les médecins généralistes puissent s'emparer de cette notion et adapter les pratiques sportives aux pathologies et aux ressentis de leurs patients. Je pense aussi aux pratiques culturelles. Dans mon école de musique, une personne atteinte de cette maladie m'interroge sur la pratique du piano ou des percussions. Les enseignants sont un peu démunis et peu préparés à adapter la musique à une pathologie. Existe-t-il des recommandations sur la pratique artistique comme approche thérapeutique complémentaire ?