J'ai eu l'occasion, sinon de le dire, du moins de le faire comprendre : le groupe GDR votera contre cette motion de renvoi.
Certes, nous ne sommes pas là pour distribuer des bons et des mauvais points. Mais je salue votre intervention, monsieur le président de la commission. Nous pouvons tous ici considérer que vous avez été animé par le souci de répondre aux interrogations, aux inquiétudes mais aussi à notre mécontentement devant ce qui se passe ce soir. Vous avez parlé avec respect en prenant un engagement. J'espère qu'il sera tenu. « C'est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble », disait Montaigne : puissiez-vous être fidèle à son propos.
Je voudrais remercier le groupe écologiste d'avoir initié ce débat. Il a été très riche et aurait pu l'être davantage encore si l'ensemble des orateurs socialistes étaient intervenus. Ils auraient eu sans aucun doute des choses extrêmement intéressantes à dire si certains n'avaient pas dû se plier à la raison d'État et renoncer à leur discours.
Si je peux me permettre, madame ministre, vous avez certes un rang élevé, mais vous avez un peu manqué d'humilité dans vos propos qui ont été très péremptoires. Une ministre peut manquer d'humilité et tenir des propos péremptoires, mais la moindre des choses, quand elle est au banc du Gouvernement derrière son micro, c'est de répondre avec précision aux interrogations des députés. C'est une règle de base qu'il faut bien comprendre et ne jamais oublier. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)
Chacun s'apprête à voter : avec ses convictions ou, au contraire, en mettant ses convictions dans sa poche. Mais il y a des gens que nous ne verrons pas ce soir : je pense en particulier à ceux qui sont en souffrance et qui ne sont pas des malades mentaux, les électrosensibles. Ils vont ressentir ce qui s'est passé ce soir comme un coup très dur, compte tenu de ce qu'ils vivent chaque jour. J'insiste sur ce point et donc sur l'exigence de rediscuter très rapidement de ce texte.