Les rabbins réfléchissent à la prise en compte par la loi des avancées scientifiques. Aux États-Unis, une réflexion existe sur le rapport entre l'homme et l'animal, certains ayant proposé d'élargir le label casher à d'autres aspects que l'abattage, notamment les conditions d'élevage au regard du bien-être animal.
J'ai été frappée de constater que les termes utilisés par les rabbins, sur le couteau par exemple, sont très proches de ceux définis dans les normes françaises en matière d'abattage rituel, prévu à titre dérogatoire. Au point que je me demande si la norme religieuse n'a pas guidé en quelque sorte le législateur pour décrire le geste tel qu'il doit s'effectuer…
Dans la religion juive, l'insensibilisation avant l'abattage peut être difficilement retenue, en raison de l'impératif d'avoir une bête vivante et viable – pendant au moins un an, selon les textes du Talmud – au moment de l'abattage. J'ignore ce qu'il en est des débats rabbiniques en France sur l'insensibilisation ou l'assommage post-saignée. Néanmoins, la tradition juive n'interdit pas de s'interroger sur les techniques au regard de la loi.