Vos exposés, mesdames, monsieur, nous aident à mieux comprendre les raisons des impératifs religieux. La volonté de respecter l'animal est clairement exprimée dans la religion juive ou musulmane.
Lorsque les conditions d'abattage ne sont pas celles qu'elles devraient être, l'animal n'est ni paisible ni tranquille, mais au contraire apeuré, paniqué : il n'est pas respecté, au sens où l'entend la religion. Cette exigence du respect de l'animal ne doit-elle pas primer sur celle d'un animal vivant et viable ? Autrement dit, l'étourdissement préalable ne paraîtrait-il un bon compromis pour que l'animal ait moins peur avant la saignée ?
J'ignorais que le verset 5 de la sourate 5 autorisait la consommation de viande issue d'éleveurs ou de producteurs des religions du Livre. Cela vient complètement changer la donne. En outre, les règles halal sont variables selon les mosquées. Finalement, tout n'est pas aussi codifié qu'il y paraît : la viande issue des gens des religions du Livre est licite. Mais une viande licite est-elle halal au sens strictement religieux ? Existe-t-il une différence entre viande licite et viande halal et, si oui, tient-elle aux conditions d'abattage ?
Enfin, la viande halal est-elle soumise à une taxe, comme l'est la viande casher ?